Le mot du jour

14 Déc

le biomimwashing, ou l’art de faire tout sauf du biomimétisme…

merci K.

C.

King fisher

13 Déc

Eh ! j’ai inspiré un célèbre train japonais qui grâce à moi à économiser 15% d’énergie ! Alors si vous voulez en savoir plus regardez ici… mais je reste le plus beau !

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C.

Au commencement…

9 Déc

Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog sur le design, le biomimétisme et les notions de responsabilité et d’engagement. Des thèmes qui me portent au quotidien depuis un an et qui, je l’espère, pourront éveiller votre curiosité.

Tout d’abord prenons quelques instants pour revenir sur ce terme un peu barbare de « biomimétisme ». Le biomimétisme est généralement défini comme une démarche d’innovation, visant à imiter le vivant pour des applications humaines. Si cette approche synthétique n’est pas fausse en soi, elle reste néanmoins imprécise. Le mot même de biomimétisme, et particulièrement en France, est sujet à caution, puisqu’évoquant tout autant le mimétisme animal, que l’imitation de l’aspect du vivant. Or, il s’agit d’une démarche spécifique qui s’origine dans les écrits de la naturaliste américaine Janine Benyus.

Lorsqu’elle publie, en 1997, l’ouvrage Biomimicry, innovation inspired by nature, Janine Benyus est la première à formaliser, théoriser et préciser les enjeux du concept de biomimétisme en relevant que non seulement il imite le vivant, mais surtout s’appuie sur une de ses propriétés fondamentales : sa compatibilité avec la planète. En d’autres termes, le biomimétisme « fait appel au transfert et à l’adaptation des principes et des stratégies élaborés par les organismes vivants et les écosystèmes, afin de produire des biens et des services de manière plus durable, et, finalement, de rendre les sociétés humaines compatibles avec la biosphère ».*

Évidemment « produire des biens et des services » c’est le credo du design, donc le biomimétisme apparaît comme une super boîte-à-outils pour faire de l’éco-conception. C’est vrai et c’est déjà pas mal. Mais quand on creuse, cette démarche permettrait aussi au design de renouer avec ses origines humanistes, et quelque peu utopiques, qui le plaçaient comme un acteur essentiel de la société, capable d’orienter celle-ci vers un monde meilleur.

En fait, le designer biomiméticien serait le digne successeur du designer tel que le pensait Ettore Sottsass, c’est-à-dire cette « éponge cosmique », empathique, curieuse et puisant son inspiration dans tout ce qu’elle voit…Quel programme !

*Janine Benyus, Biomimétisme, quand la nature inspire des innovations durables, éd. Rue de l’échiquier, 2011

C.